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AFEST ET MANAGEMENT

J'ai décidé de partager avec vous un billet d'humeur et un questionnement autour du management, de l'esprit d'équipe, de la justice managériales, du bien-être au travail à partir d'une situation que j'ai observée en tant que client dans une supérette de centre ville.

Devant animer dans nos locaux une formation pour permettre à des salariés de trouver des résolutions à des conflits dans le cadre d'un service client. Je vais le matin faire des courses pour offrir des pauses bien-être : fruits, fruits secs, thés bio, café, biscuits et croissants...

Je vais dans un magasin de proximité d'une grande chaîne qui ouvre le matin à 7 heures et ferme le soir à 22 heures. J'arrive à l'ouverture du magasin et me dirige vers le rayon des viennoiseries.

Là, j'entends un chef qui critique de manière directe un nouvel employé de pour ne pas avoir effectué le remplissage d'une partie du rayon hier soir. Le jeune homme parait contrarié voire gêné des remarques. ( Il y a plusieurs clients qui assistent aux reproches). 

Il pose sa caisse par terre et se dirige vers la réserve, sous les commentaires acerbes et continus de son supérieur. Le salarié avait l'air excédé à cet instant précis.

Je retrouve à la caisse, le soi-disant chef qui critiquait son employé, et qui rumine et reprend les critiques et commentaires à un autre client en se plaignant des jeunes et particulièrement de la motivation de ce dernier.

Je suis bien embêté de la séquence à laquelle j'ai assisté ( malheureusement, sans intervenir sur le moment).

Jamais ce manager n'a posé de questions à son salarié, pour savoir s'il avait eu, la veille au soir, des tâches complémentaires, un évènement particulier afin de connaître l'origine du facing incomplet. La faute était pour lui automatiquement sur le salarié. Le chef lui donne un ordre : "Tu dois obligatoirement le faire le soir, pour prendre de l'avance". 

Jamais il n'a proposé son aide pour résoudre cette difficulté, ou pour trouver des solutions organisationnelles. 

Pour ma part, j'ai assisté à une très mauvaise séquence de management, pas explications, juste des ordres, et des accusations sans vérifications.

Ce manager n'a aucun esprit d'équipe, ni aucune loyauté vis à de son enseigne. 

  1. S'il y a un défaut : il ne se sent pas responsable, et accuse les salariés sous sa responsabilité.
  2. Il critique ses salariés devant les clients et génère une mauvaise image de l'enseigne.(c'est une grande enseigne nationale qui fait face à des difficultés sur ses grands formats et cherche à développer des petits formats de centre-ville).

J'aurais proposé au manager de poser une simple question au salarié, afin qu'il identifie la situation : Est-ce que le remplissage du rayon des viennoiseries sera terminé à 07h15 ?

Cela pouvait permettre au salarié de visualiser son rayon, d'avoir une échéance horaire et de pouvoir répondre positivement ou négativement.

En fonction de la réponse le manager pourra soit encourager son collaborateur, soit analyser la situation et proposer des solutions.

Je n'ai pas bien perçu le côté apprentissage que le manager à mis en place dans cette situation.

La formation en situation de travail ce ne sera pas demain pour ce manager !

En effet, comment va-t-il transformer une situation de travail en situation apprenante pour ce jeune ?

Cette situation me confirme le nécessaire accompagnement des entreprises qui vont se lancer dans les formations en situation de travail. En effet, toutes les situations de travail ne sont pas apprenantes. Et parfois, quand les situations de travail sont répétitives et régulières, elles ne permettent pas de développer le savoir-faire nécessaire pour une nouvelle situation, ou bien un aléa de production.

La formation FEST se devra d'intégrer tout ces paramètres pour que ce nouveau dispositif développe l'intégration et les compétences durables des salariés.@

Pour être accompagné dans vos démarches : https://www.savoirs-plus.com/afest-action-de-formation-en-situation-de-travail/

et le groupe Linkedin AFEST : https://www.linkedin.com/groups/12128778/

Blaise La Selve, Consultant.